GENERALISATION DE LA PÊCHE
PROFESSIONNELLE SUR LE DOMAINE PUBLIC : UNE VICTOIRE DES PÊCHEURS
AMATEURS EN SEINE-ET-MARNE
Mi-août 2004, nous apprenions qu’un
pêcheur professionnel aux engins et filets demandait à
exercer en Seine-et-Marne, sur plusieurs lots du domaine public
: la Seine amont de Montereau à la limite de l’Aube,
la Marne aval de Nanteuil-les-Meaux à la limite de l’Aisne,
et le canal latéral à la Seine de Bray-sur-Seine
à La Tombe.
Considérant, d’une part que
la situation écologique fragilisée de ces milieux
ne permettait pas l’installation d’un pêcheur
professionnel, et d’autre part que le gain économique
escompté serait largement contrebalancé par des
conséquences négatives (pertes d’adhérents
et de ressources pour les AAPPMA et la Fédération,
disparition d’emplois qualifiés à la Fédération,
conséquence sur le tourisme pêche dans le département…),
la Fédération de Seine-et-Marne pour la Pêche
et la Protection du Milieu Aquatique a immédiatement réagi,
notamment en alertant les 58 AAPPMA du département et en
lançant une pétition auprès des pêcheurs.
De son côté, Carnavenir est
aussitôt intervenue par courrier auprès des acteurs
de ce dossier (Préfet, CSP, Agence de l’Eau) ainsi
qu’auprès de l’ensemble des personnalités
politiques de Seine-et-Marne (maires, députés, sénateurs,
conseillers régionaux et généraux) et de
la presse locale qui s’est, à plusieurs reprises,
fait l’écho de « la levée de bouclier
» des pêcheurs amateurs. Des contacts ont été
rapidement établis avec la Fédération, plusieurs
AAPPMA, et d’autres associations et clubs toutes techniques
confondues (UNCM, GN Carpe, Carpmania77, BBF…). La pétition
a été relayée sur le terrain et sur plusieurs
sites Internet.
Le 14 septembre 2004, la Commission Technique
Départementale de la Pêche a émis un avis
défavorable à une très large majorité.
Le Préfet de Seine-et-Marne, qui disposait d’un délai
d’un mois pour rendre sa décision, a fait connaître
dès le 17 septembre son refus de délivrer l’autorisation
d’exercer au pêcheur professionnel, précisant
: « Pourquoi attendre quand la décision paraît
claire ? Toutes les conditions administratives et écologiques
n’étaient pas réunies pour qu’un projet
comme celui-ci se développe sur le département ».
Il s’agit d’une victoire importante
pour les pêcheurs de loisir, qui ont su se mobiliser dans
un délai très court, faire connaître publiquement
leur opposition à ce projet, et monter un dossier technique
argumenté.
Au-delà de cette victoire locale,
Carnavenir va maintenant agir pour déposer au Ministère
de l’Ecologie plus de 10.000 pétitions contre la
généralisation de la pêche professionnelle
et les filets maillants, et pour obtenir la suppression de la
circulaire ministérielle du 22 janvier 2004.
Pièces jointes :
- courrier Carnavenir
- courrier Fédération aux AAPPMA
- voir http://www.leparisien.com/home/maville/seineetmarnesud/article.htm?articleid=241142191