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lucioperca
Inscrit le: 18 Déc 2004 Messages: 1926
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a.m41 Modérateur
Inscrit le: 18 Déc 2004 Messages: 2765 Localisation: Les pieds dans l'eau Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mar Avr 05, 2005 11:22 pm Sujet du message: |
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Citation: | "RCA"
En tout cas, j'ai un profond regret que cette profession, pour laquelle j'avais un profond respect et qui représentait pour moi les meilleurs défenseurs de la nature, soit devenue aujourd'hui la principale source de pollution |
Pendant des siècles, l’activité agricole s’est pratiquée en harmonie avec l’environnement. Aujourd’hui l’agriculture ne doit plus être considérée uniquement comme productrice de denrées. Elle se doit aussi de conserver l’environnement rural.
Jéré a écrit: |
En France, les consommateurs acquittent une facture supplémentaire de 500 millions d'euros par an aux Agences de l'eau pour compenser l'absence de financement agricole. La facture d'eau pourrait baisser de 10% si le principe pollueur-payeur était appliqué, ajoute l'UFC.
L'association estime que la politique actuelle va "se retourner contre les agriculteurs", premiers utilisateurs de l'eau. Elle rappelle que la France a été condamnée à 5 reprises par l'Europe pour avoir manqué à ses responsabilités dans le domaine de l'eau.
A défaut d'être modifié par les parlementaires, le projet de loi risque en outre d'être sanctionné par le Conseil constitutionnel, qui peut être saisi par 60 députés ou 60 sénateurs. En n'appliquant pas le principe pollueur-payeur, il "bafoue" la Charte de l'environnement qui prévoit que chacun doit "contribuer" à la réparation de sa pollution, estime l'UFC.
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L'agriculture d'aujourd'hui ne tient que grâce à des mesures de soutien.
Si on lui applique en plus le principe de polleur-payeur, l'agriculture se retrouve alors immédiatement en faillite. Ce principe ne sera donc certainement pas appliqué malgré toute les pressions exercées.
Citation: | "RCA"
Comme le dit Eric, il ne s'agit pas d'accuser les agriculteurs, en tout cas pas les petits... |
Pas les petits...ni les gros d'ailleurs.
Il faut savoir que la pollution engendré par un ha de maïs ou un ha de blé est liée à deux choses: La quantité d’engrais et de pesticides épandus, mais aussi la qualité du sol. Ainsi, un gros exploitant céréalier en bonne terre de Beauce, polluera certainement moins la nappe phréatique que plusieurs petits exploitants faisant de la céréales dans des terres de qualité moyenne. En fait, c’est logique, l’agriculteur épand une quantité d’engrais en fonction du rendement espéré. Il en épand donc une certaine quantité, sauf que 9 fois sur 10, le rendement est atteint en bonne terre et l’engrais est donc consommé par la plante, alors qu’en petite terre, une fois sur trois le rendement espéré n’est pas atteint, donc tout l’engrais épandu n’est pas utilisé par la plante et se retrouve lessivé vers la nappe. Si peu que le sol soit très perméable, il y a des pertes naturelles par infiltration, ou inversement, si le sol est trop imperméable, il y a des pertes par écoulement. Rien ne serait bien grave si les bonnes cultures se faisaient en bonnes régions. Ainsi par exemple, du maïs en Beauce c’est normal, mais en voir dans des régions à faible pluviométrie et à sol perméable (donc évapotranspiration forte= irrigation intensive= lessivage important=pollution )…et ne pas oublier qu’un petit éleveur qui épand trop de lisier sur une petite surface, polluera bien plus qu’un gros céréalier à rendement régulier. La pollution est parfois là ou on pense qu’il n’y en a pas.
En Auvergne, certains petits ruisseaux sont sans vie par trop de lisiers épandus au printemps .
A l’automne, le lac de Sarrans se voit paré sur ses bordures, d’une étrange marque bleue, laquelle provient des épandages de produits destinés à détruire les ronces dans les haies qui bordent les prés ; de très loin, les pluies portent ces produits par écoulement jusqu’aux ruisseaux puis jusqu’ au lac . Et oui, autrefois l'agriculture était moins intensive et dans les fermes, il y avait du personnel, les ronces occupaient les employés pendant les journées ensoleillées d'hivers...et il y avait des truites partout |
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Georges
Inscrit le: 31 Mar 2005 Messages: 451 Localisation: Marseille Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 6:03 am Sujet du message: |
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Citation: |
Et oui, autrefois l'agriculture était moins intensive et dans les fermes, il y avait du personnel, les ronces occupaient les employés pendant les journées ensoleillées d'hivers...et il y avait des truites partout |
C'est beau comme du Cabrel ! c'etait mieux avant 8) Mais que faire alors, on continue à payer, d'un coté, à polluer de l'autre, jusqu'à ce que tout s'effondre ? Ce matin j'entends à la radio "le taux de cancer est 25% plus élevé chez les agriculteurs que dans le reste de la population à cause du maniement de produits toxiques." Est ce que la motivation financiere, comme pour les fumeurs, n'est pas en soit deja un argument, puisque les problemes de santé publique ne sont helas pas jugés prioritaires.
Je n'ai pas la réponse, sinon qu'il y a une corporation dont on ne parle pas dans ce debat, ce sont mes multinationales de la fabrication des angrais et des produits phyto-sanitaires qui vont pouvoir continuer à se gaver bien gentiment.
Georges _________________ Tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé... |
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a.m41 Modérateur
Inscrit le: 18 Déc 2004 Messages: 2765 Localisation: Les pieds dans l'eau Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 7:12 am Sujet du message: |
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Citation: |
...il y a une corporation dont on ne parle pas dans ce debat, ce sont mes multinationales de la fabrication des angrais et des produits phyto-sanitaires qui vont pouvoir continuer à se gaver bien gentiment.
Georges |
La France était un des premiers pays agricoles au monde. Aujourd’hui beaucoup de gens pensent à tord que nous nous autos suffisons du point de vue de note alimentation, alors que la mainmise de grands groupes multinationaux est telle que nous dépendons de nombreux pays pour notre approvisionnement. En fait, c’est beaucoup plus compliqué que cela et les technocrates aux services de ces grandes firmes ne sont pas payés pour faire des choses simples ; ils ont su mettre en place tout un système favorisant différents modèles de productions pour mieux fragiliser l’agriculteur et l’éleveur en les rendant indépendants d’achats en aliments du bétail pour les uns et en engrais et pesticides pour les autres. Ce système bien rodé fait payer le prix fort aux acteurs aveugles de la comédie tout en remportant les néfastes conséquences sur l’ensemble des contribuables par. Le GATT au début puis l’OMC veille à ce que cette machine bien rodée puisse continuer de fonctionner ainsi, en gardant bien sûr la meilleur part pour l’oncle SAM. |
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greg 63
Inscrit le: 20 Déc 2004 Messages: 1473 Localisation: Puy de Dome et Haute Loire Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 7:32 am Sujet du message: |
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sa sent le josé bové !!! |
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a.m41 Modérateur
Inscrit le: 18 Déc 2004 Messages: 2765 Localisation: Les pieds dans l'eau Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 7:52 am Sujet du message: |
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Citation: | Mais que faire alors, on continue à payer, d'un coté, à polluer de l'autre, jusqu'à ce que tout s'effondre ?
Georges |
Heureusement, je crois que la raison va l'emporter. IL faut encore du temps, mais on y va, car il y a prise de conscience de nombreux paysans qui apprécient de moins en moins d'être justement vus, non plus comme les gardiens de la nature, mais comme des pollueurs. Le monde paysan aujourd'hui plus instruit qu’hier a conscience que l’agriculture doit changer. Laissons la sagesse qui lui est revenu se joindre à celle des consommateurs de plus en plus exigeant sur la qualité des produits faire aussi son chemin. La place que prend l’environnement dans l’esprit à tous, les problèmes d’eau, les sécheresses, les tempêtes, etc., montrent que l’on ne joue pas avec la nature sans en payer tôt ou tard le prix. Les pressions associatives nombreuses, les intérêts touristiques grandissants, la puissance insoupçonnée du consommateur comme on a pu le voir dans l ‘histoire de la vache folle, tout cela plus le reste, sonne aussi le commencement d’un nouvel état d’esprit, comme une révolution écologique ou l’homme reprend conscience qu’environnement, alimentation et santé sont trois fonctions indissociables de l’agriculture.
Je pense que nous somme à l'aube d'un changement qui est en route.... |
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Georges
Inscrit le: 31 Mar 2005 Messages: 451 Localisation: Marseille Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 8:20 am Sujet du message: |
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a.m41 a écrit: |
Heureusement, je crois que la raison va l'emporter. .... |
Humm, le culte de la raison, c'est de la culture "Roberpierriste" , une idée qui pourrait couper "court" la pollution
Plus serieusement, je suis beaucoup moins optimiste, esperons que j'ai tort.
Georges _________________ Tout corps plongé dans un liquide en ressort mouillé... |
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greg 63
Inscrit le: 20 Déc 2004 Messages: 1473 Localisation: Puy de Dome et Haute Loire Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 8:33 am Sujet du message: |
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il voulait dire la raison du plus fort !!! ....va l'emporter.... |
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a.m41 Modérateur
Inscrit le: 18 Déc 2004 Messages: 2765 Localisation: Les pieds dans l'eau Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 8:35 am Sujet du message: |
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Par chez moi, en région centre:
Citation: |
Des ressources en eau fragiles
Les ressources en eau de la région, nappes d’eau souterraines et nombreux cours d’eau, sont abondantes mais fragiles. En période de sécheresse, la coïncidence des étiages avec l’accroissement des besoins en eau pour l’irrigation, les usages domestiques, industriels et énergétiques génère des conflits d’usage et impose une gestion quantitative de la ressource, avec intervention des pouvoirs publics. Tel est le cas notamment pour la nappe de Beauce, ressource stratégique, où il faut concilier l’alimentation en eau potable de près d’un million d’habitants avec l’irrigation des cultures céréalières.
L’agriculture intensive pèse sur la diversité des milieux et sur la qualité de l’eau
Le territoire est propice à une production importante et diversifiée mais les systèmes culturaux tendent vers la spécialisation et l’intensification. La culture céréalière intensive gagne sur le bocage et en modifie les paysages traditionnels. Les prélèvements d’eau pour l’irrigation des cultures pèsent fortement sur la ressource, l’emploi important d’engrais et de produits phytosanitaires dégrade la qualité de l’eau potable et des cours d’eau. La mise en œuvre récente de nombreux schémas d’aménagement et de gestion des eaux a pour but de mieux organiser la gestion des ressources aquatiques à des échelles territoriales pertinentes et les actions menées commencent localement à porter leurs fruits. |
http://sea-river.com/160_7.php |
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claire
Inscrit le: 05 Jan 2005 Messages: 57 Localisation: avignon Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 10:36 am Sujet du message: |
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sorry mais je m'y perds un peu.... serait-il possible d'avoir un petit résumé sur la Loi en qq grandes lignes s'il vous paît les garcons _________________ Némo prend l'O |
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a.m41 Modérateur
Inscrit le: 18 Déc 2004 Messages: 2765 Localisation: Les pieds dans l'eau Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 11:22 am Sujet du message: |
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claire a écrit: | sorry mais je m'y perds un peu.... serait-il possible d'avoir un petit résumé sur la Loi en qq grandes lignes s'il vous paît les garcons |
Salut Claire,
T'as fini tes emplettes. ..on te voyait plus depuis longtemps
Un petit résumé sur une tel sujet, cela va pas être facile...le mieux est de lire les liens que donne RCA sur la page 1 de ce sujet.
Dernière édition par a.m41 le Mer Avr 06, 2005 3:02 pm; édité 1 fois |
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claire
Inscrit le: 05 Jan 2005 Messages: 57 Localisation: avignon Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 11:32 am Sujet du message: |
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non j'ai fais "musculation intensive durant l'hiver" pour être au top pour l'ouverture de la truite _________________ Némo prend l'O |
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Invité
Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 3:57 pm Sujet du message: |
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claire a écrit: | sorry mais je m'y perds un peu.... serait-il possible d'avoir un petit résumé sur la Loi en qq grandes lignes s'il vous paît les garcons |
Bonjour,
y'a un petit article dands le canard enchaîné d'aujourd'hui...
on peut pas parler de résumé, mais ça illustre bien amha ce qui s'est passé avec les pêcheurs :
on annonce un chiffre raisonnable,
puis on le double.
Les pêcheurs grognent,
on le redivise par 2,
et hop, on nous refais le coup du "je vous ai compris"!
:-)
Et finalement, on se contente de cette "victoire", et le reste du texte avec tout ce qu'il comporte comme risque pour l'aménagement des rivières à truite en micro-centrale et autres passages au régime réservé passe à la trappe de la protestation. l'air est connu, mais apparemment, ça marche toujours...
Et encore, c'est pour ne parler que de ce qui touche les rivières "directement", et pas du volet pollueur payeur ni même du volet financier de la loi .
A noter que la commission des affaires économiques du sénat a voté un amendement pour éviter que l'état ne pique au passage dans la caisse, (comme il a fait pendant desannées), au motif que c'est un impot comme un autre, globalisé comme les autres et dont on fait un usage "libre" et non affecté, et qu'il vaudrait mieux éviter...
Si même le sénat fait pas confiance au gouvernement...
:-((
c'est le lien qui marchait pas hier , et c'est là :
http://www.lagazettedescommunes.com/actualite/actu_ld.asp?id=8683
--
Chris |
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Thomas
Inscrit le: 20 Déc 2004 Messages: 1972 Localisation: Hourtin(33)/Irlande(cavan) Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mer Avr 06, 2005 7:26 pm Sujet du message: |
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L'état ne leurre que ceux à qui on a donné l'ordre d'être leurré. Mais que ce sont les responsables de notre passion au niveau français, beh ça veut dire que la majorité des pêcheurs suivent.
Ca me mettra toujours autant hors de moi de voir la politique intimement liée à l'environnement. On nous barratine tous les jours, tellement qu'on ne sait même plus quelles sont les bonnes intentions et quelles sont les mauvaises. On fait une fois de plus de nous des pions qu'on traine d'une case à l'autre au gré de la bonne volonté des hautes instances, pour finalement se faire sortir de la partie par le "patron".
Revolté que nous sommes, on nous calme à coup de je te redonne ça mais tu fermes les yeux sur le reste. Pour faire face à la puerilité et à la betise de tels comportements, ils nous restent à bouger les bras, brasser de l'air, crier plus fort que la télé, courir plus vite que la lumière ....et puis quoi aussi, décrocher la Lune?
J'en ai vraiment marre du mensonge que l'on nous sert matin midi et soir partout. J'en ai marre qu'on fasse de nous des rebelles pour mieux profiter de nos faiblesses. Je m'essoufle de tant de lutte, dejà à mon âge, et je m'inquiete pour celle qui restera à mener par nos enfants. On nous leurre, et ils ont appris à le faire de mieux en mieux.
Des fois, j'ai peur !
Thomas _________________ Qui s'instruit sans agir, laboure sans semer !
https://www.leurredelapeche.fr/ |
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greg 63
Inscrit le: 20 Déc 2004 Messages: 1473 Localisation: Puy de Dome et Haute Loire Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mar Mai 24, 2005 9:13 am Sujet du message: |
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ONEMA office national de l'eau et des milieux aquatiques
voila la future nouvelle appellation du CSP: ils apporteront semble t'il un appui aux services centraux et déconcentrés (agence, etc...)et assurerons la soldiarité (terme tres en vogue chez nous ) interbassins
Le financement viendra du versement par les agences d'un part au budget général de l'ETAT. estimation 83 millions d'euros
en une phrase le CSP passe sous la tutelle financiere de l'agence de l'eau sous l'appelation ONEMA et leur servira de "bras tehnique". |
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