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Gestion des carnassiers
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Alexandre 77



Inscrit le: 28 Déc 2005
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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 2:59 pm    Sujet du message: Gestion des carnassiers Répondre en citant

Carnavenir lance ses propositions de gestion des carnassiers.
Je pense que certaines de ces idées ne doivent pas être généralisées.
-Le quota journalier et annuel limite la productivité des milieux, puisque la plupart des milieux souffrent d'une pénurie de frayères et zones de croissance, et on favorise le cannibalisme. De plus, dans les secteurs préservés on diminue la croissance des carnassiers en limitant sa ressource alimentaire. Dans mon secteur de la Seine, la raréfaction du carnassier peut se mettre en relation avec la diminution du poisson fourrage, aisément observée depuis quelques année par echosondage. Les blancs diminuent de façon constante d'année en année, certainement à cause du cormoran dont la population de cesse de croitre. De plus, on note une augmentation des tailles moyennes de capture chez les brochets et sandre, ce qui exclue la surpêche, alors qu'on observe une diminution de celle des gardons et brèmes, ce qui tendrait à croire en une surpêche alors qu'il n'y a presque plus de pêcheurs au coups et ces derniers relachent leurs prises. Donc le cormoran empêche la régénération des gros carnassier en consommant les juvéniles (En suisse, sur le lac de Nussbaumersee, 30% des contenus stomacaux des cormorans sont constitués de petits brochets!)
-L'augmentation de la taille légale est une bonne idée, mais certaines rivières favorables à la reproduction des carnassiers et peu pêchées, ne permettent pas à cause de leur taille et de leur densité, une bonne croissance du brochet...les rares atteignant les 60cm le font à partir de 7ans!
-Consernant les ouvertures, en seine et marne, en rivière, à la mi-avril, c'est le gardon qui est en train de frayer...C'est pour dire que le sandre l'a déjà fait depuis belle lurette (excepté dans quelques gravières froides).
Et si les Frayères étaient en réserves temporaires il est certain que ces fermetures périodiques sur tous les parcours seraient inutiles.

Certes les zones de Frayères sont indispensables, et doivent être protégées ou aménagées, mais il faut aussi veiller à la diversité des biotopes. En effet, si dans une rivière chenalisée, on aménage une frayère, rien ne dit que la productivité soit plus élevée, puisqu'il faut également prendre en compte des biotopes favorables à la croissance des alevins. De plus favoriser la reproduction du blanc et la taille des zones de croissance limitent le cannibalisme.

Et enfin, Bon Dieu, je sais bien que ces propositions sont faites pour être appliquée aux pêcheurs, mais quand est-ce que bruxelles arrêtera de nier l'évidence des dégats du Cormoran.
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John



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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 4:05 pm    Sujet du message: Re: Gestion des carnassiers Répondre en citant

Alexandre 77 a écrit:

Les blancs diminuent de façon constante d'année en année, certainement à cause du cormoran dont la population de cesse de croitre.


Vous croyez vraiment qu'aujourd'hui dans un fleuve comme la Seine le blanc est dans une situation si critique que celà limite les populations de carnassiers ??? Shocked Quand on voit la progression du silure dans ce fleuve (je l'ai péché pendant 8 ans a Paris) il est évident que la ressource en poisson blanc n'est absolument pas limitante. Encore dans des eaux closes meso ou oligotrophe, mais dans la Seine non désolé c'est pas crédible... marteau
Quand au role des cormorans. Vous ne voyez pas comme un sylogisme? Poisson carnassier et cormorans sont sur la même ressource (poisson fourrage). Si la ressource est limitante pour le poisson carnassier, elle l'est aussi forcément pour le cormorans. Alors comment expliquez vous que les cormorans augmentent tant si ils n'ont plus rien a bouffer ??? Rolling Eyes

A+
J
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Alexandre 77



Inscrit le: 28 Déc 2005
Messages: 132

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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 4:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

La pression du cormoran sur Paris est minime. Sur Montereau, la population hivernante est constituée d'environ 400 à 700 individus, capables de prélever 60% de la ressource piscicole, avec des prédations accrues sur les percidés et les brochets (plus importantes que dans les proportions des milieux). La dynamique des populations fourrages se trouve donc accrue, mais leur durée de vie limitée, d'où la constatation chaque année de gardons plus petits sur les frayères. Actuellement, cette diminution du poisson fourrage est très nettement constatée à l'échosondeur. Jadis, toutes la rivière était truffée de petits échos, avec ça et là des concentrations nettement plus importantes. Maintenant, on peut parfois faire plusieur centaines de mettres sans voir un écho dans le lit. On les trouve en petits nombre sur les bordures. En hiver, des concentrations de gardons étaient telles que sur toute la largeur de la rivière, sur plusieurs centaines de mètres on arrivait pas à discerner le fond tans il y en avait. Maintenant certaines de ces concentration on intégralement disparues, d'autres subsistent sur une cinquantaines de mètres et même pas sur toute la largeur de la rivière, et le restant de la rivière est totalement désert!

Sur ces dix dernières années, la population de silures n'a pas considérablement évoluée, aucun aménagement n'a été fait...la seule différence est l'apparition de cet oiseau de malheur, dont l'accroissement des effectifs tend à fléchir. On arrive donc à un équilibre, mais quel équilibre! Depuis 1999 la situation c'est terriblement dégradée, le nombre de cartes chutent considérablement, nombreux pêcheurs préfèrent se payer des vacances en Irlande, plutôt que de prendre une carte ici. Et la chute de 2006 risque d'être un cru exceptionnel.

A coté de chez moi coule la Marsange, petit ru dont on voit le fond en été, et qui était plein de gardons. L'hiver 2003-2004, une douzaine de cormoran ont y élus domicile, et l'été suivant il ne restait presque plus que quelques très gros chevesnes dont certains portaient des traces encore visibles. Tant qu'on ne jettera la pierre qu'au pêcheur, on ne sera pas pret de voir nos rivières à nouveau poissonneuses
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Jérémy
Invité





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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 4:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois que les propositions Carnavenir, il n'y a rien a redire. Il faut agir, et Carnavenir le fait, et même si ça ne plaît pas à tout le monde (une minorité semble-t-il), il y a au moins le mérite de faire quelquechose.
Critiquer ces propositions, je trouve que c'est trop facile et ça n'apporte rien au débat, au contraire dingue

Amicalement.

Jérémy
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John



Inscrit le: 28 Aoû 2005
Messages: 102

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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 5:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alexandre 77 a écrit:

Sur Montereau, la population hivernante est constituée d'environ 400 à 700 individus, capables de prélever 60% de la ressource piscicole, avec des prédations accrues sur les percidés et les brochets (plus importantes que dans les proportions des milieux).



Quels sont les références de ces chiffres apocalyptiques svp ?
Parceque vos estimations a l'échosondeur je pense que ca ne va pas convaincre grand monde... Rolling Eyes

A+
John
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RCA



Inscrit le: 30 Jan 2005
Messages: 10507

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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 5:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il est exact que dans la région de Montereau, il y a de belles populations de cormorans qui ont élu domicile, en particulier sur certains bras morts et gravières, mais personnellement je ne sais pas évaluer la population globale de la région, je n'en n'ai jamais observé plus de quelques dizaines à la fois. D'autre part, il me semble aussi avoir observé, mais je reste très prudent sur ces observations, une certaine raréfaction du poisson blanc sur ces mêmes sites (plusieurs personnes venues avec moi s'en sont aussi étonné) pourtant très propices, sans compter les populations de carnassiers et pas mal d'observations de brochets maigrichons. Voilà pour mes observations personnelles sur cette région que je connais un peu Mr. Green

Ceci dit, on repart me semble-t-il sur des discussions du type : "vous proposez des mesures, mais le problème est ailleurs" (à tour de rôle : la dégradation des milieux, la sécheresse, les cormorans...). Je crois qu'il n'est pas inutile de rappeler que nous n'affirmons pas forcément qu'une fois les mesures que nous proposons adoptées, il n'y aura plus de problème de fond. Bien sur que la question des milieux est essentielle (pollution, zones humides, etc); sans doute que la question du cormoran demande aussi certaines réactions politiques. Il n'en reste pas moins qu'il est inutile d'opposer ces différents thèmes pour tenter de rejeter nos propositions Rolling Eyes celles-ci visent déjà à agir rapidement et simplement sur ce qui est à notre portée, à savoir nos propres prélèvements. Il est un peu trop facile de toujours rejeter la responsabilité sur les autres facteurs pour éviter de s'interroger sur notre propre responsabilité de pêcheurs !

Pour le reste, il y a tellement d'arguments qui partent un peu dans tous les sens dans le post de départ (désolé Rolling Eyes ) que je ne me sens pas à essayer de répondre à tout. J'émet simplement des doutes sur certaines affirmations du genre "Le quota journalier et annuel limite la productivité des milieux"; "en seine et marne, en rivière, à la mi-avril, c'est le gardon qui est en train de frayer...C'est pour dire que le sandre l'a déjà fait depuis belle lurette " (permet moi d'être très perplexe sur la fraye du sandre en mars... Rolling Eyes ); etc

RCA
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FILOU
Dr REVO


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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 5:58 pm    Sujet du message: Re: Gestion des carnassiers Répondre en citant

Alexandre 77 a écrit:
. Donc le cormoran empêche la régénération des gros carnassier en consommant les juvéniles

....mais quand est-ce que bruxelles arrêtera de nier l'évidence des dégats du Cormoran.


Créer un sujet pour répéter la meme chose que sur ton autre post .... Evil or Very Mad
Décidement t'es un acharné du Cormoran ....évidement avant l'explosion de sa population , il n'y avait aucun problème ..... moon

Les propositions Carnavenir , n'ont rien a voir avec la présence des Cormorans , et n'ont pas été motivés par ce problème : parfois minimes , mais certes parfois bien plus problématiques dans certains endroits !

Le quota annuel au lieu de limiter " la productivité des milieux" , comme tu l'avances , permettrait de palier certains problemes de reproduction qu'on se content a lors actuelle de résoudre par des empoissonnement annuel qui ne sont qu'un pis-aller.
De plus il n'est pas du tout évident que reduire les prélèvements réduirait la productivitée , mais plutot augmenterait le cheptel (la densitée): donc la satisfaction du pécheurs qui en a marre de faire des bredouilles.

Et pour finir , je ne crois pas qu'il y ai beaucoup de gens pour te suivre dans la théorie qui voudrait que ce soit le poisson fourrage qui soit en voie d'extinction , et par extension les carnassiers qui s'en nourrissent.
Nous aussi nous péchons beaucoup , et observons , ce ne sont pas les bourrriches des pécheurs au coup qui nous inquiète (d'ailleurs eux non plus...ca va plutot), mais le peu de carnassiers que nous touchons !
_________________
faut qu' j'y vais...


Dernière édition par FILOU le Mer Déc 28, 2005 6:00 pm; édité 1 fois
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Olivier 59



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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 6:00 pm    Sujet du message: Re: Gestion des carnassiers Répondre en citant

Alexandre 77 a écrit:
Le quota journalier et annuel limite la productivité des milieux, puisque la plupart des milieux souffrent d'une pénurie de frayères et zones de croissance, et on favorise le cannibalisme.

Que de contradictions dans une seule et même phrase !

Je traduis :


Alexandre 77 a écrit:
Le quota journalier et annuel limite la productivité des milieux

[mode ironique : on]
traduction :
"Prélevons les géniteurs et la reproduction sera relancée !"
[mode ironique : off]


Alexandre 77 a écrit:
puisque la plupart des milieux souffrent d'une pénurie de frayères

[mode ironique : on]
traduction :
"Les quotas c'est mal, vu qu'il n'y a presque plus de frayères !"
[mode ironique : off]


Alexandre 77 a écrit:
et on favorise le cannibalisme.

[mode ironique : on]
traduction :
"Si on mange pas les poissons, ils vont se manger entre eux!"
[mode ironique : off]



Plus sérieusement, soit tu t'exprimes mal, soit je n'ai pas du tout saisi le sens de ta phrase, ou soit tu vies sur une autre planète que la mienne Alexandre ;). Telle que je la comprends, ta phrase serait vraie si la densité de carnassiers était tellement élevée que les zones de frayères existantes ne suffiraient plus à accueillir les trop nombreux reproducteurs, et que leur surnombre les obligerait à adopter un régime cannibale pour auto-limiter leur propre espèce. Dans un pays aussi merveilleux, personne n'aurait eu l'idée de créer Carnavenir et nous ne serions pas là...

Mais nous sommes là.
_________________
Olivier,

Authentic Sport Fisherman.
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Jérémy
Invité





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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 8:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alexandre 77 a écrit:

"Sur Montereau, la population hivernante est constituée d'environ 400 à 700 individus, capables de prélever 60% de la ressource piscicole, avec des prédations accrues sur les percidés et les brochets (plus importantes que dans les proportions des milieux ".

J'ai déjà entendu parler de ce chiffre: 60 % de prélèvement, mais il n'est réellement atteint que dans les étangs de pisciculture (carpiculture), où la densité en poisson est énorme et où le poisson n'a pas de caches pour se protéger.
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Alexandre 77



Inscrit le: 28 Déc 2005
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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 8:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouf! beaucoup de réponses!

Je félicite tout d'abord l'assos CARNAVENIR, pour supprimer les risques de mal entendus, pour sa volonté de faire bouger les choses.

Dans ses propositions, la plus importante est la rehabilitations des frayères, puisque chez de nombreux poissons, le recrutement dépend moins du nombre de géniteurs que de la qualité et de la tailles des zones de pontes. En sologne, par exemple il est courant de mettre que 4 brochets de 50 lors d'un alevinage après vidange pour trois hectares. Deux ans après à la cuillière on en attrappe une quinzaine de cette même taille en faisant le tour de l'étang, puis au bout de cinq ans, alors qu'aucun prélèvement n'a été fait...plus rien, parfois un gros de 90-100cm. Plus aucune productivité! L'expérience reproduite après vidange, a montré qu'avec un prélèvement, des sujets les plus gros surtout, mais aussi de sujets de moins de 50cm, pour épargner les reproducteurs de 50-70, bons reproducteurs, on conservait un cheptel important. Cependant la gestion qui consiste à prélever les sujet de moins de 50cm n'est applicable et utile que si les frayères sont bonnes.

Un prélèvement de poisson permet dans la mesure où il ne dépasse pas la productivité maximale du milieu a pour effet d'accroitre la productivité de ce milieu. En effet la ressource alimentaire étant épargnée, la qualité de la ponte est accrue, la pression de pêche diminue sensiblement la taille moyenne des géniteurs permettant la présence plus importante de reproducteurs plus efficaces (60-70 pour le brochet par exemple), et le cannibalisme est moins important.

Pour RCA,
cette année je n'ai pas pu constater encore. L'an dernier sur Montereau même, il y avait deux dortoirs, l'un sur la gravière en contact avec la Seine, sur l'ile, l'autre sur l'avancée dans la gravière en contact avec l'yonne entre le premier et second bassin. Le comptage se fait le soir après rassemblement, et on compte de gauche à droite (ou de droite à gauche comme tu veux). Coté Seine, 200 Cormorans, coté Yonne 400. C'est sans compter les dortoirs sur gravon, ballois....
Pour les autres problèmes, je ne dénigre pas les solutions proposées par CARNAVENIR, seulement je trouve dommage que dans des milieux si différents on veuille homogénéiser les méthodes de gestion, ce qui conduit certes à favoriser le pêcheur sur certaines zones en lui permettant de faire des plus belles pêches à moyen terme, mais également sur d'autres zones à le brimer sans raison. De plus, depuis au moins une dizaine d'années, la pression de pêche tend à diminuer, et de plus en plus de pêcheur relachent une grande partie de leurs prises, pourtant le poisson se raréfie, force est donc de constater que le pêcheur n'est pas forcément responsable. Je suis pas vieux, j'ai pourtant connu l'époque où la maille du brochet était à 45cm et où des viandards faisaient des cartons à chaque sortie...Pourtant le poisson ne manquait pas! Nous autres pêcheurs, on a tendance à s'accuser nous même des maux dont on n'est pas forcément responsables. Les mentalités ont changé de notre part, on a modéré nos prélèvements et la situation empire...Ne nous trompons nous pas de combat, ou, du moins de priorité dans notre lutte?

A John,
Mes références concernant le cormoran ce sont mes propres comptages de l'hiver dernier.
Pour l'échosondage, c'est une méthode fiable de comptage, généralement utilisée en lac, avec un chalutage pour pouvoir associer une diversité spécifique au quantifictions. Seulement, au début, je n'aurai jamais cru que la prédation du cormoran aurait un tel impact, c'est au bout de 2-3 ans que je me suis rendu compte du désastre...à me demander si ma sonde fonctionnait encore!

A Filou
Et oui, je me répète, mais après ma première intervention, je me suis dit que mon intervention était plus à propos sur l'autre post que t'as vu.
Pour le reste, une partie de ce que j'ai écrit plus haut peut te concerner en guise de réponse. Mais au risque de me répéter, ce n'est pas forcément en augmentant le nombre de reproducteurs qu'on accroit la production, même si ça peut parfois être efficace. C'est la généralisation des remèdes qui me gêne, pour traiter des maladies souvent différente. Pour ce qui est du cheptel, mon exemple solognot montre que ce que tu penses n'est pas vrai partout, et que la généralisation d'une telle gestion peut poser problème.

Sur ce, je remarque que j'ai pas mal remué les choses, mais c'était un peu le but. Je souhaite simplement faire comprendre qu'il est aussi dangereux pour nous de ne rien faire, que de généraliser une gestion de la pêche qui se base sur le postulat que nos eaux supportent une pression trop importante de notre part, alors que ce n'est vraiment pas vrai partout. J'ai également voulu montrer que dans certains cas la productivité des populations auraient à en patir, même si ces cas sont rares, je vous l'accorde à tous. Les gestes faits pour diminuer nos prélèvements se sont accrus (hausses de tailles légales, no-kill volontaire) ont montré leur manque d'effet, puisque les cheptels n'ont cessé de s'amenuiser, alors même qu'il y a de moins en moins de pêcheurs au bord de l'eau. Alors finissons de nous jeter la pierre, pour étudier au cas par cas ce qu'on peut faire, et avec des actions nationales seulement pour les situations nationales!

A titre d'exemple, quand j'étais en Allemagne, la socité de pêche faisait appel à un cabinet de limnogie qui estimait la productivité des différentes espèces, et on remplissait un carnet de captures. Cette étude servait à orienter les actions de la société de pêche, pour par exemple augmenter les tailles légale, reaménager des frayères qui commencaient à se dégrader... Et dans le cas extrème, lacher du poisson (comme les carpes que la température de l'eau ne permettait pas de faire reproduire)

Merci à tous de m'avoir au moins lu, je sais, il fallait du courage Very Happy

Bonne soirée à tous.
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RCA



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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 9:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Concernant l'aspect national de nos propositions, je me permet de te renvoyer à ce passage de notre FAQ sur les propositions Carnavenir :

Citation:
Concernant l’adaptation des mesures à chaque milieu, et même si celle-ci serait idéale en terme de gestion piscicole, il est toutefois nécessaire de conserver une certaine simplicité dans la réglementation afin que les pêcheurs s’y retrouvent. C’est pourquoi nous proposons des mesures réglementaires nationales qui doivent constituer un socle commun. Toutefois, les particularités locales doivent pouvoir être prises en compte par des arrêtés préfectoraux pris sur propositions des Fédérations ou des AAPPMA.


RCA
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FILOU
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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 10:00 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Alexandre 77 a écrit:
Deux ans après ... on en attrappe une quinzaine de cette même taille (50)....au bout de cinq ans...plus rien, parfois un gros de 90-100cm.
les reproducteurs de 50-70, bons reproducteurs


Des brochets de 50 cm en 2 ans , qui approche le mètre en 5 années nuts ....cela prouve que cet exemple est "trés Rolling Eyes particulier" , et est trés loin d'etre soumis a la pression de pêche .
La plupart du temps nos eux souffre plutot du peu de réussite des reproductions .

Alexandre 77 a écrit:
Un prélèvement de poisson
.... C'est la généralisation des remèdes qui me gêne, pour traiter des maladies souvent différente. Pour ce qui est du cheptel, mon exemple solognot montre que ce que tu penses n'est pas vrai partout


Moi c'est l'absence total de remède qui me gène , pourquoi ferions nous de tels propositions si la situation est si bonne.
L'immobilisme, l'absence de mesure , on voit tous a quoi ca a mené !....et tu sembles vouloir que cela continue ainsi Rolling Eyes
Ton exemple , n'est qu'un exemple de lac privée de Sologne , instaurer des quotas de prélèvements ou augmenter les TLC n'ont jamais viser a empecher les prélèvements , juste a les limiter : car le cas générale est constitué de plans d'eaux avec des populations de carnassiers en chute libre , et pas l'inverse .
D'autre part "la présence plus importante de reproducteurs plus efficaces (60-70 pour le brochet par exemple)" est aussi l'objectif de ces mesures , ca n'est pas en diminuant le nombre de géniteurs comme tu le prétends qu'on augmente le succés reproductif (et je pense pas non plus qu'on croule sur les gros specimen rire1 , ceux qui ne sont plus les meilleurs reproducteurs Rolling Eyes )..... au contraire en diminuant ce nombre de reproducteur "optimum" on empeche le milieu d'etre exploité au maximum par les carnassiers ... c'est ce que nou ne voulons pas Evil or Very Mad .

PS : le cannibalisme est plus courant chez les brochets que chez les autres carnassiers ....et cela même la ou il prospère (Youplaboum) , CQFD.
_________________
faut qu' j'y vais...
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Alexandre 77



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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 11:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A RCA,

Même si dans l'ensemble les propositions permettent une adaptation aux particularités des rivières, ma crainte est que cette possibilité de particularité soit écartée par le législateur, mais je reste sur l'idée que le quotas n'est pas la solution, j'ai cité l'exemple allemand, ou le nokill est moins important qu'on veut bien le faire croire, et où il y a ni quotas ni interdiction de vendre sa pêche!!!!Mais comment font ils pour avoir du poisson????Ben en agissant seulement sur les TLC et les frayère! Bon maintenant c'est rapé avec le cormoran...

A Philou, un brochet de 5 ans et 95cm c'est normal quand ils ont à manger! En seine à l'époque les femelles de 1m que j'attrappais avaient 6ans, l'an dernier j'ai pas atteint le mettre, mais mon 95 avait 7 ans...Mais sur un échantillonnage aussi faible, on ne peut rien conclure. Mais mon exemple solognot montre que si on diminue considérablement la pression de pêche dans un milieu aux frayères intactes, on diminue le nombre de captures, mais on augmente la taille des prises, à l'inverse si on augmente la pression, on diminue la taille de capture, mais on augmente le nombre de prise. Il parait évident que la priorité est donc de favoriser l'aménagement de frayères, les autres mesures , si elles peuvent être parfois nécessaire, ne doivent être prises qu'au cas par cas, et dans la situation où les frayères sont nombreuses et où la raréfaction du telle ou telle espèce est directement imputable à la surpêche, ce qui je l'affirme, est rarement le cas! Une surpêche est aisément identifiable par une baisse significative des densités et des tailles moyennes! et cette situation est vraiment exceptionnelle!

L'absence de remèdes me gêne également, mais si une politique de gestion risque de s'avérer inutile, il est préférable de s'en passer, surtout dans la situation actuelle d'érosion des effectifs de pêcheurs. Si notre poids régresse trop, notre pouvoir vis à vis des politiques sera restreint, comme nos possibilité de faire pression pour l'amélioration des biotopes. Il ne restera alors vraiment plus qu'à limiter nos prise, mais tout sera déjà perdu. Et comme la pression de pêche diminue sans faire grimper les cheptels, c'est le signe que cette idée de quotas est une mauvaise voie.

De plus, j'INSISTE sur le fait que dans ma region, il va finir par ne plus rien avoir à pêcher si on ne fait rien contre le cormoran!!!
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lucioperca



Inscrit le: 18 Déc 2004
Messages: 1926

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MessagePosté le: Mer Déc 28, 2005 11:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
L'absence de remèdes me gêne également, mais si une politique de gestion risque de s'avérer inutile, il est préférable de s'en passer, surtout dans la situation actuelle d'érosion des effectifs de pêcheurs.


Ben, nous, on a le raisonnement complètement inverse. C'est justement parce que les pécheurs désertent pour causes de maigres pèches, qu'on propose autre chose que l'immobilisme. Cet immobilisme qui gangrène notre loisir et dont le résultat visible est qu'il y a de moins en moins de pécheurs. Après tout, tant mieux; encore quelques années et je serai tout seul sur le lac. Mais, mais mais... je ne pourrai surement pas payer le bail et le faire surveiller. Et le droit de peche sera à qui alors? A quelqun qui en aura les moyens et me louera son droit de peche à la journée bien plus cher que les quelques dizaines d'euros qui me permettent aujourd'hui de pécher quasiment toute la france et avec peut etre des contraintes genre "2poissons par jour au dessus de 60". Qu'est qu'on aura gagné quand ça arrivera? Le droit de regarder de loin les ablettes qui mouchent sauf à avoir un porte monnaie XXL?

Et pis pourquoi je me pose ces questions, parce que j'en prends du poisson après tout Wink .
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Kast Master



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Messages: 1107
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MessagePosté le: Jeu Déc 29, 2005 9:53 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alexandre 77 a écrit:
Mais mon exemple solognot montre que si on diminue considérablement la pression de pêche dans un milieu aux frayères intactes, on diminue le nombre de captures, mais on augmente la taille des prises, à l'inverse si on augmente la pression, on diminue la taille de capture, mais on augmente le nombre de prise.


C'est peut-être vrai dans le cas d'un étang de quelques ha (encore que je ne sois pas convaincu qu'il s'agisse d'une règle), mais sinon c'est en contradiction complète avec ce que j'ai pu observer dans pas mal de milieux où les prélèvements sont très faibles voire nuls, en France comme à l'étranger. Canada, Russie, Irlande, Suède, partout où j'ai pêché des eaux aux frayères intactes et où les prélèvements sont faibles ou nuls, j'ai trouvé des populations florissantes et complètement équilibrées, avec certes pas mal de gros poissons, mais encore plus de petits. En france, les quelques expériences que l'on a de mesure drastiques de restriction des prélèvements, montrent une amélioration de la pêche et de la satisfaction des pratiquants, passées les premières réactions épidermiques.

Bref, tout ça va dans le sens opposé de ce que tu décris (du moins dans un biotope de taille "normale"). Voilà pourquoi j'ai du mal à prendre en compte tes objections, et celles de ceux qui pensent qu'un quota ou autre restriction aurait des effets négatifs sur le peuplement de carnassiers. Pour moi, au pire, cela n'aura pas d'effet (faute de frayère par exemple), mais des effets négatifs je n'y crois pas, (autre que sur le taux de remplissage de quelques congélateurs).

Michel
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