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pour / contre le réempoissonement avec de nouvelles espèces
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pour / contre le réempoissonement avec de nouvelles espèces
OUI je suis favorable à ce type de réempoissenement
25%
 25%  [ 10 ]
NON je suis contre
46%
 46%  [ 18 ]
Sans opinion ou avis partagé
28%
 28%  [ 11 ]
Total des votes : 39

Auteur Message
serge.wasterlain



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Localisation: MARPENT 59 - HAINAUT BELGIQUE
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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 5:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis assez surpris de l’opposition que font certains entre gestion patrimoniale, satisfaction du pêcheur, déversements. Étonné quand j’entends qu’il faudrait remplacer les déversements par des travaux pour restaurer le milieu. Abasourdi quand je lis que les pêcheurs ont largement contribué à la disposition de la loutre, du héron, à la perte de diversité génétique du brochet et bien d'autres encore. Enfin, j’ai franchement peur quand certains veulent moraliser la pêche en lui imposant l’éthique du bon pêcheur.
1°) Si certains pêcheurs trouvent du plaisir à (re)prendre du poisson déversé, je ne vois pas où se trouve le problème pour autant que les déversements ne nuisent pas au biotope de la rivière.
2°) Il n’y a pas de commune mesure entre le coût de travaux de restauration de la rivière et le coût des déversements, même à grande échelle ! Entre payer des travaux et des rempoissonnements, c’est comme vouloir jouer dans la cour des grands alors que l’on est dans la cour des petits (de l’école maternelle). Pour UN travail vraiment utile et d’une certaine importance, il faudrait arrêter TOUT rempoissonnement pendant plusieurs années pour en dégager le financement.
3°) Quant au rôle important joué par les pêcheurs dans la disparition de certaines espèces, c’est la première fois que j’en entends parler. Pouvez-vous argumenter SVP ?
4°) sur la moralisation de la pêche, c’est un courant qui est né voici une quinzaine d’années et qui n’est pas propre à notre pratique. Voici un extrait d’un billet d’humeur que j’ai publié sur le sujet dans notre revue fédérale il y a 5 ans déjà et que j’avais intitulé CULPA, MEA CULPA, MEA MAXIMA CULPA en réponse à un ami pêcheur qui ne trouvait que des fautes de gestion dans le chef des responsables halieutiques :
Ils sont (vos propos) en plus inquiétants, parce qu’ils culpabilisent les pêcheurs en général, leurs représentants en particulier, apportant ainsi de l’eau au moulin de tous nos détracteurs qui n’en demandent pas tant.
Ils sont dangereux aussi car ils participent à un certain état d’esprit qui veut moraliser toutes les activités humaines, les plus banales même. Une autre mode, je ne sais d’où elle nous vient celle-là, qui fait qu’il est aujourd’hui de bon ton d’accoler le mot éthique à toutes pratiques. Une sorte de courant moralisateur qui traverse la société tout entière et qui nous oblige à voyager éthique, acheter éthique, même les cyclos sont maintenant obligés de pédaler éthique ! On va bientôt devoir chier éthique… merde, trop tard ! Voyez, par votre faute je m’emporte, aurais-je transgressé l’éthique de l’écriture ?
La pêche, grâce aux conseils éclairés de certains de ses adeptes, mais aussi et surtout sous la pression de ses adversaires, n’échappe pas à cette mode. Amis pêcheurs prenez garde ! Le corollaire, c’est que pour pêcher éthique il faut le mériter. Or, sans sacrifices, point de mérite et sans mérite, point de légitimité. L’utilisation des mots «sacrifice, effort, travail» par Monsieur HARDY dans son article est d’ailleurs assez symptomatique de cet état d’esprit. Ainsi, pour les tenants de cette pensée, la Loi de 54 et ses arrêtés d’exécution ne suffisent plus pour légitimer notre pratique, il faut les accompagner de restrictions et de devoirs moraux: règles subjectives que l’élite des pêcheurs élaborera et se chargera de faire accepter (librement ?) au commun des pêcheurs. Car le propre de la morale ou de l’éthique, comme vous voulez, c’est justement sa subjectivité. Vouloir imposer des règles éthiques au citoyen dans une activité aussi banale que la pêche, c’est le violenter dans ce qu’il a de plus précieux, de plus profond: sa conscience. C’est lui nier le droit de penser, lui imposer des commandements, sorte de Crédo auquel il ne peut réfléchir mais doit appliquer religieusement. C’est lui substituer le «je pense» de Descartes par un très mystique «je crois, donc je suis»… pêcheur. Surtout, n’allez pas vous imaginer qu’il s’agit d’une discussion purement philosophique, genre petite causerie entre pêcheurs intellectuels en manque de copies. Non ! Hors de ces règles morales établies, point de salut ! Il devient alors nécessaire de faire la chasse aux hérétiques, de repérer celui qui les transgresse, de séparer le bon grain de l’ivraie. Votre hérésie découverte, comme pour Socrate, les Cinq Cents vous refuseront le prytanée et vous condamneront non pas à boire la ciguë, rassurez-vous ces méthodes n’ont plus cours, mais à pêcher ailleurs ! Rappelez-vous, il y a quelques années, relatant les États Généraux de la Pêche, je vous faisais part de mon inquiétude relative à ce que j’y avais entendu dans les corridors. Certains faisaient allusion aux «bons pêcheurs» qui ont leur place dans les eaux publiques et aux «mauvais pêcheurs» à qui il faudrait conseiller (obliger ?) d’aller pêcher dans des étangs privés. D’autres étaient préoccupés par des rempoissonnements “surdensitaires”, ils voulaient introduire dans la Loi de 1954 la distinction entre les rempoissonnements et les déversements pour pouvoir les réglementer (interdire ?). D’autres voulaient encourager (imposer ?) l’usage des hameçons sans ergot. Les mêmes souhaitaient promouvoir la pratique du no-kil pour qu’elle devienne généralisée (obligatoire ?).
A ceux qui pensent qu’il ne faut pas prendre au sérieux de tels propos, je rappelle que dans certains pays, suite à la pression exercée par des associations environnementales, l’utilisation de vifs pour la pêche des carnassiers a été interdite.
Aussi, je le dis tout net, tant que je disposerai d’une parcelle d’influence dans l’élaboration de la législation sur la pêche, je m’opposerai à l’adoption de règles dont le seul but serait de la moraliser. Les seules règles que je suis disposé à accepter, sont celles qui servent à limiter l’impact de ma pratique sur le milieu. Celles qui sont utiles à préserver ce qui n’appartient pas qu’aux pêcheurs mais à l’humanité: l’eau, la faune et la flore. Le reste, tout le reste, est affaire de conscience, MA conscience.
Serge Wasterlain.
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Jérôme



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 5:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Long mais joli. J'aurai peut être parlé de "pêcheurs intellectuels en manque de prise", mais bon... Rolling Eyes Wink

Pour répondre sur la dualité empoissonnement vs aménagements, il a été exprimé à plusieurs reprises à travers les réponses la question : "mais à quoi servent ces déversements de poissons de bassine, donc surdensitaires, voués à ne pas passer trop de temps loin d'une poële à frire ???" La formulation est différente et je pense qu'elle s'applique parfaitement aux truites de bassines et autres broches maillés, heureusement de moins en moins répendus.
Mais ces déversements ont une réalité toute économique. Outre le pisciculteur qui gagne sa vie, nombre d'AAPPMAs jouent leur survie sur les cartes vendues car il y a de la truite tout les X temps dans la mare Y !
Alors je suis d'accord qu'il faut de ce genre de pêche puisqu'elle regroupe un large public, mais bon de là à en faire un idéal, il y a des lieux...
Pour moi (et visiblement je ne suis pas le seul à penser ça), une gestion réussie commence par une réflexion, et si les conditions sont réunies pour permettre la vie et la multiplication d'une espèce dans un milieu donné, et bien cette introduction se fait, accompagnée de mesures protectrices. Je ne parle pas encore à ce niveau d'empêcher les prélèvements, ce qui constituerai un autre débat.
Si vous ne pouvez comprendre ça, c'est vraiment qu'on ne se place pas dans le même registre. La gestion pour beaucoup revêt le côté marchand de la course à la vente de cartes. Mais un joli petit domaine géré de façon harmonieuse doit pouvoir attirer nombre de pêcheurs...

Les amménagements, venons-y...
Mais pourquoi prendre le trop simple prétexte de l'argent et des travaux sur dimensionnés ??? De très nombreuses choses peuvent être envisagées à l'échelle humaine, ou plutôt bénévole je devrai dire.
Cesser les empoissonnements, non, ce n'est pas la solution. Réfléchir un peu avant de les faire, ça permettrai néanmoins d'économiser beaucoup d'argent...
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serge.wasterlain



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 5:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vous pensez sérieusement que ce que vous appelez « les très nombreuses choses qui peuvent être envisagées à l'échelle humaine, ou plutôt bénévole je devrai dire » ne sont pas faites par les FD et la plupart des APPMA ! Je pense alors que vous ne connaissez pas bien leur fonctionnement. J’ai 51 ans, je suis affilié à ma FD depuis près de 35 ans. J’ai toujours entendu parler de telle ou telle frayère restaurée, du décolmatage de telle autre, du placement de boîte « VIBER », de rempoissonnements d’alevins à vésicule résorbée… Croyez-vous sérieusement que nos sociétés de pêche ne s’interrogent pas sur l’utilité des rempoissonnements qu’elles font ? Faut-il mettre des brochetons de 12 cm ou 25, faut-il seulement en mettre ? Si oui, faut-il s’assurer qu’il ne viennent pas du nord où, parait-il, les eaux plus salines ne sont pas propices à leur bon développement chez nous ? Est-il utile de remettre des tanches ? Exemple concret : Dans notre FD, le barbeau avait quasiment disparu de la Sambre. Après mûre réflexion, nous avons décidé de rempoissonner avec des barbeaux adultes. Voilà maintenant plusieurs années que l’on prend des barbeaux de toutes les tailles, preuve qu’il se reproduit de nouveau !
À côté, nous effectuons effectivement des rempoissonnements de substitution pour maintenir la satisfaction des (certains) pêcheurs. Cela fait aussi partie de nos missions que nous acceptons volontiers, pour autant que cette pratique ne handicape pas celle que nous estimons capitale : contribuer à restaurer le biotope de nos rivières !
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RCA



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 6:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Jérôme a écrit:
Seul bémol, mais de taille, ton amalgame de mots est un concept on ne peut plus humain, avec un absent de choix... La NATURE...
Et elle s'en tape de l'ethno-socio-historico-philosophie...


Ca n'est pas contradictoire Wink mais là tu parles plutôt des évolutions naturelles (espèce prenant naturellement la place écologique d'une autre car mieux adaptée au "nouveau" milieu), alors que je faisais seulement référence à l'empoissonnement volontaire (et donc non naturel) par l'homme avec des espèces nouvelles, titre de ce sujet. C'est uniquement dans ce cadre que j'enfonçais une porte ouverte Mr. Green en rappelant que depuis l'origine, l'homme cherche à apprivoiser, utiliser, modifier, etc... la nature à son profit et ce, dans tous les domaines. C'est un peu le propre de l'homme, un de ses atouts sans doute, et aussi un de ses inconvénients.

RCA
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L.F.J.01



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 6:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je me dois d'argumenter. Après la lecteur d'un post de cette qualité, comment faire autrement.

Tout d'abord, Serge l'ensemble des arguments utilisés auparavant ne reflète pas vraiment ma pensée, mais d'avantage un esprit réactionnaire...

L'une des causes, à mon avis, de telles divergeances d'opinion, vient du caractère fantasmagorique de notre passion aquatique, cachée derrière le miroir de l'onde. Une méconnaissance, en somme, accentuée par le manque d'études ichtylogiques et écologiques à vocation halieutique en France, voir leur inaccessibilité au commun des pêcheurs. En partant de là, on peut penser tout et m'importe quoi.

D'autre part, il ne faut pas perdre de vue que la pêche est une activité étroitement liée à la nature, un bon état écologique des milieux est donc nécessaire, mais c'est aussi une activité économique non négligeable. Il me paraît évident que plus l'activité économique sera fleurissante, plus le poids de la filière sera important et plus le lobbing pour la préservation des milieux sera efficace, l'activité économique ayant besoin de milieux riches pour se développer.

Je partage ton avis, Serge, sur la renaturation des milieux. C'est un jeu de grands ! Et à voir le paysage halieutique français, on est encore à la maternelle. Pour espérer jouer avec les grands, il faudrait faire la courte échelle, mais le problème, c'est que tout le monde veut être au-dessus !

Concernant les impacts de la gestion des pêcheurs et de leur pratique, tu attendais une argumentation, là voici :
1) contribution à la disparition des loutres et des hérons : je tiens les infos d'archives et du livre "pêche d'autrefois" de Nelson Cazeils. A la fin du 19e, l'air industrielle et le endiguement commençaient à avoir des effets néfastes. Les populations de poisson baissaient. Premiers incriminés : les prédateurs. Ainsi, les sociétés de pêche de l'époque récompensaient la "destruction" des nuisibles tête par tête. Je n'ai pas les chiffres sous la main, dommage !
2) perte de diversité génétique du brochet : je tiens l'infos d'un ingénieur aquacole. Une étude sur le patrimoine génétique des brochets français a été faite (je trouve d'ailleurs bizarre qu'elle n'est pas été vulgarisée!). Et il s'avère que les populations françaises de brochet témoignent d'une grande homogénéité génétique...commune aux brochets qui peuplent les pays de l'est, bien connus pour leur activité piscicole. Seules quelques populations isolées témoignaient d'une plus grande hétérogénéité.

Il est évident que les empoissonnement réalisés à grande échelle depuis 1 siècle et demi ont eu une incidence sur nos populations. Mais pour autant peut-on vraiment s'en vouloir? ou bien tomber dans un excès inverse de protectionniste utopique à outrance?

Comme toujours, la vérité, autre notion subjective, se tient entre les deux...
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Thomas



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 6:59 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Tout d'abord, Serge l'ensemble des arguments utilisés auparavant ne reflète pas vraiment ma pensée, mais d'avantage un esprit réactionnaire...


Mr. Green

Thomas
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Qui s'instruit sans agir, laboure sans semer !
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RCA



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 7:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

serge.wasterlain a écrit:
Je suis assez surpris de l’opposition que font certains entre gestion patrimoniale, satisfaction du pêcheur, déversements.


serge.wasterlain a écrit:
Étonné quand j’entends qu’il faudrait remplacer les déversements par des travaux pour restaurer le milieu.


Entre gestion patrimoniale et déversements, la différence voire l'opposition est évidente, non ? Shocked En tout cas quand on parle là de certains déversements que l'on observe ici, qui consistent la plupart du temps à mettre des bassines de truites arc-en-ciel la veille de l'ouverture, poissons qui seront quasiment tous repris en quelques jours ou au mieux quelques semaines. Je suis d'accord avec Jérôme quand il dit que ce type de gestion, purement halieutique et de court terme (faire plaisir à une tranche de pêcheurs afin de conserver un nombre suffisant de cartes de pêche), peut tout à fait se concevoir, mais pas comme unique but et unique activité, ce que malheureusement on constate parfois (pas toujours, je ne généralise pas, comprenons nous bien). Les AAPPMA sont chargées de la pêche, mais aussi de la protection des milieux aquatiques. Leur gestion doit porter sur les 2 aspects, mais je pense que tu es d'accord là dessus.

serge.wasterlain a écrit:
Enfin, j’ai franchement peur quand certains veulent moraliser la pêche en lui imposant l’éthique du bon pêcheur.


serge.wasterlain a écrit:
Une autre mode, je ne sais d’où elle nous vient celle-là, qui fait qu’il est aujourd’hui de bon ton d’accoler le mot éthique à toutes pratiques.


serge.wasterlain a écrit:
Les seules règles que je suis disposé à accepter, sont celles qui servent à limiter l’impact de ma pratique sur le milieu. Celles qui sont utiles à préserver ce qui n’appartient pas qu’aux pêcheurs mais à l’humanité: l’eau, la faune et la flore. Le reste, tout le reste, est affaire de conscience, MA conscience.


Je suis d'accord avec certaines choses, et pas d'accord du tout avec d'autres. Ce courant éthique est à mon avis lié à une certaine prise de conscience de l'impact de nos propres comportements sur notre environnement (l'eau et les poissons dans le cas présent), et je trouve ça positif. Il s'agit donc d'abord de définir des règles, propres à toute vie en société, pour protéger le bien et l'intérêt communs. Est-il acceptable aujourd'hui que quelques personnes pillent les eaux publiques (donc le bien commun) pour leur seul intérêt personnel (remplir le congélateur, voire parfois revendre son poisson) ? En quoi interdire de polluer serait-il acceptable, mais limiter les prélèvements ne le serait pas ? Pourquoi pourrait-on limiter la vitesse sur les routes (après tout, si j'ai envie de rouler à 200, c'est mon droit et MA conscience) et pas le nombre de prises ? Car, soyons bien clairs, ce que nous proposons au niveau de l'association, c'est d'instaurer des règles (quotas notamment) pour éviter les prélèvements excessifs. Et comme je sais qu'il y a aussi des quotas en Belgique (en particulier pour le brochet, alors que nous n'avons aucun quota en France), je pense là encore que tu pourras être d'accord avec celà.

En revanche, là où je suis d'accord avec toi, c'est qu'il y a d'autres aspects qui relèvent de la conscience et de choix individuels. Comme, par exemple, le no-kill total. Je rappelle que nous ne demandons pas du tout à instaurer le no-kill, et que nous pronons simplement des prélèvements raisonnés et demandons des quotas. Le no-kill peut se concevoir dans des cas particuliers, comme de faciliter l'installation d'une population de poissons après alevinage, ou encore protéger spécifiquement une espèce très menacée pendant un temps déterminé (cas du brochet en région flamande, mais c'est aussi ce qui se passe pour d'autres espèces animales). Mais le no-kill total et absolu est et doit rester un choix personnel.

serge.wasterlain a écrit:
Vous pensez sérieusement que ce que vous appelez « les très nombreuses choses qui peuvent être envisagées à l'échelle humaine, ou plutôt bénévole je devrai dire » ne sont pas faites par les FD et la plupart des APPMA !


Certaines le font, d'autres pas. On ne peut pas généraliser et je ne veux pas critiquer le système, un certain nombre de nos membres sont d'ailleurs largement impliqués dans la gestion d'AAPPMA ou de Fédés. Mais je suis désolé Serge, la question de savoir s'il faut mettre des brochets de 12 ou 25 cm, je ne l'ai pas souvent entendu, parfois les empoissonnements (je préfère dans ce cas le terme d'alevinage) se font de manière réflechie avec un objectif à long terme et des choix opérés pour avoir les meilleurs taux de succès, mais parfois aussi on met du brochet de 50 cm parceque c'est la taille légale et que les pêcheurs pourront ainsi les garder, sinon ils râleront et risquent de ne plus prendre leur carte Rolling Eyes

serge.wasterlain a écrit:
À côté, nous effectuons effectivement des rempoissonnements de substitution pour maintenir la satisfaction des (certains) pêcheurs. Cela fait aussi partie de nos missions que nous acceptons volontiers, pour autant que cette pratique ne handicape pas celle que nous estimons capitale : contribuer à restaurer le biotope de nos rivières !


Tout à fait d'accord avec ça Wink Il me semble d'ailleurs que Jérôme ne disait pas autre chose.

RCA
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steph



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 7:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L.F.J.01 a écrit:


Tout d'abord, Serge l'ensemble des arguments utilisés auparavant ne reflète pas vraiment ma pensée, mais d'avantage un esprit réactionnaire...



Ah bon... vous n'étiez pas sérieux avec vos vaches highland et vos chevres...
?????

rire1
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L.F.J.01



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 8:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

steph a écrit:
L.F.J.01 a écrit:


Tout d'abord, Serge l'ensemble des arguments utilisés auparavant ne reflète pas vraiment ma pensée, mais d'avantage un esprit réactionnaire...



Ah bon... vous n'étiez pas sérieux avec vos vaches highland et vos chevres...
?????

rire1


Je faisais également allusion au sujet "importation de poissons vivants". Mais y en a tout de même qui ne laisse rien passé.

Pour les Highlands cattle, il s'agit bien d'un argument recevable. Mais à vrai dire, elles ne contribuent pas à l'équilibre mais au maintien de milieux ouverts garants de la biodiversité.
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serge.wasterlain



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 8:27 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Selon le principe bien connu que l’action entraîne la réaction, il est évident que mon propos est aussi emprunt d’un état d’esprit réactionnaire provoqué par ton propos sans nuances sur l’incapacité supposée des responsables halieutiques à appréhender les véritables problèmes qui se posent à la pratique de la pêche et, partant, à proposer les bonnes solutions. Ainsi animé, j’ai à mon tour forcé le trait et présenté le travail des FD sous un jour irréprochable alors que le propre de l’activité humaine est l’imperfection. La vérité se trouve évidemment sur une ligne médiane que nous avons tout intérêt à retrouver et à suivre : toi, L.F.J., pour mieux faire entendre ta critique qui ne saurait être sans aucun fondement ; moi, pour être mieux à l’écoute des conseils, qui, s’ils ne sont pas tous avisés, ont le mérite de provoquer la réflexion. Finalement, lorsque l’on fait abstraction de nos excès, nos points de vue ne sont pas très éloignés : les FD n’ont pas tout faux, mais elle n’ont pas tout vrai non plus !
A preuve, je partage totalement ton opinion sur l’importance économique de la filière « pêche » méconnue tant par les pêcheurs (du lambda aux responsables halieutiques) que par nos élus. À une époque où l’économie à été élevée quasiment au rang de religion, il s’agit bien évidemment d’un handicap difficile à surmonter. A titre d’exemple, en 2003 nous avions obtenu de notre Ministre Président (l’équivalent de votre Président de Région) l’octroi d’un subside de 25.000 € pour effectuer une étude sur l’impact économique de la pratique de la pêche à la ligne en Wallonie. La seule université intéressée par cette étude demandait 35.000 € pour la faire. Nous n’avons jamais obtenu les 10.000 qui manquaient !
Pour ce qui est de la restauration du milieu, j’ai là aussi foré le trait. Pour la première fois, nous avons décidé d’utiliser une partie importante du budget (65.000 €, près de 6% du budget halieutique annuel de toute la Wallonie = les départements du Nord, + les Ardennes + la Meuse) pour effectuer la création d’une frayère sur la Sambre. Nous comptons bien par la suite faire assurer ce genre de travaux par le Ministère de l’Équipement et du Transport (MET). Nous nous sommes inspirés de l’expérience française avec l’EDF sur la restauration de la libre circulation du poisson. Ces travaux, ont été financés au début conjointement par Le SP et l’EDF. Après que leur efficacité fut démontrée, une loi imposa à l’EDF de supporter seule le financements de ces ouvrages (dans certains cas, il s’agit de véritables ascenseurs à poissons). Nous espérons bien obtenir le même résultat chez nous pour la construction et la restauration des frayères. Le financement des ouvrages destinés à la libre circulation du poisson est totalement prise en charge par les pouvoirs publics sur les cours d’eau gérés par les pouvoirs publics. Pour les obstacles dressés par les particuliers, c’est normalement aux particuliers à restaurer la libre circulation, mais la loi ne dit ni quand, ni comment… Ainsi, sans pour autant pouvoir jouer dans la cour des grands, il est possible de les influencer par des opérations coûteuses, mais ponctuelles et bien ciblées.
Pour ce qui est de l’incidence du pêcheur sur le milieu, je ne mets pas en doute tes références, mais reconnais que si les seules que tu possèdes datent d’il y a 150 ans… Ce n’est plus la norme actuelle !
Pour ce qui est des «pollutions» génétiques, elles sont indiscutables, votre étude sur le brochet le montre. Chez nous, une étude similaire sur les truites montrent exactement le même problème, l’origine de la perturbation exceptée. Car faut-il parler de pollution ?
Ceci, pour en revenir au topic. Je pense qu’en matière d’introduction d’espèces exogènes, il faut appliquer la même rigueur sur les eaux fermées que sur les eaux ouvertes. Aucune eau n’est véritablement fermée. Un débordement de la pièce d’eau est toujours possible, à défaut, la translation des œufs par les pattes des volatiles est inévitable.
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serge.wasterlain



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 8:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

RCA ! Il me semble qu'il n'y a aucun désaccord majeur entre nos opinions !
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Jérôme



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MessagePosté le: Mar Avr 25, 2006 8:51 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Les canards ont toujours eu bon dos... Rolling Eyes Mr. Green
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ex-bass



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MessagePosté le: Mer Avr 26, 2006 8:19 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ma part j'ai voté pour. Je voudrais faire remarquer que le sujet d'origine indique "sans danger pour la faune", ce qui veut dire je suppose aprés étude de l'impacte sur le milieux.
On crie beaucoup aprés les truites de bassines et les arcs en ciel en général. Ces poissons sont pourtant formidable. Elles satisfont des miliers de pêcheurs chaque année. N'est-ce pas un droit d'être un pêcheur dillétente? ici on est des spécialistes et des passionnés, on veut le meilleur et surtout le vrai. Mais y a plein de gens qui pêchent 5 fois par an, qui sont bien content de ramené une belle truite "saumoné" a maman et qui ne vont pas cherché plus loin. Moi aussi je les regarde de haut, mais bon ils ont le droit d'exister. Evidemment les sauvages fario zebré c'est beaucoup mieux, mais bon c'est pas pour tout le monde. Il faut des riviéres sauvages sans relacher, et des cours pour truite bassine. Pour ma part, je suis un pêcheur de truite tout a fait médiocre (bien que j'ai grandi en ardéche puis au pieds du Vercors) et la prise de belle arcenciel me convient trés bien. C'est plus gros, moins pointilleux et nettement plus combatifs, moi ça me va trés bien. J'ai pas besoin de connaitre son arbre généalogique pour la pêché.
Y a quand même un peu de snobisme je trouve, voir même un autre mot qui finit en "isme"!! "Moi je ne pêche que des poissons bien de chez, qui doivent avoir tout leurs quartiers de bonne noblesse (d'épée ou de robe??), et pas des estrangers qui viennent manger les éphemére ou les goujons des français!!" On retombe un peu sur le débat assez moche des poissons nobles et des poissons...roturiers???
Y a un autre poisson qui mérite qu'on prenne la défense un peu: la perche soleil. Pourquoi tant de haine et de mépris? surement ses origines géographique y sont pour quelques choses.. Quel est l'impacte négatif? ou est le déséquilibre? Moi je ne vois que des avantages: c'est un poisson fourrage prolifique et apprécié des prédateurs. C'est un mange moustique comme peu d'autre. Et c'est le poisson préféré des enfants. C'est joli, et surtout ça mort a tout ce qui bouge. C'est d'ailleurs mon premier poisson d'eau douce. Rien de mieux pour prendre a un enfant ses premiers poissons. Je ne comprends pas pourquoi c'est classé nuisible et condemmé a une mort inutile.
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steph



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MessagePosté le: Mer Avr 26, 2006 12:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L.F.J.01 a écrit:
Mais y en a tout de même qui ne laisse rien passé.

.


Oh non... y'a un tas de truc qui m'ont fait tiquer dans les différentes intervention mais je prend aussi le sujet un peu à la légère Wink

Mais bon pour te résumer mon avis:

tout ce qui vient perturber l'équilibre momentanée d'un milieu ce n'est pas nouveau , la nature s'en est toujours remise et elle fait bien les choses comme le disais jérome je crois. Le probleme c'est qu'aujourd'hui les perturbations sont planétaires et surtout tout va trop vite pour elle, les adaptations n'ont pas le temps de se faire et on est à peu près tous d'accord la dessus elle a besoin d'un coup de main. La question c'est comment ? Ou on profite des déséquilibres pour introduire de nouvelles espèces là où elles n'auraient jamais mis les pieds; sous prétexte de combler des niches vacantes ou tout simplement parce qu'un type à décidé de mettre leur nom sur une liste d'espèce autochtone; ou on fait tout ce qu'on peut pour ralentir le changement, minimiser notre impacte et permettre à la nature de faire les choses comme elle sait les faire c'est a dire beaucoup beaucoup mieux que nous Wink
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greg 63



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MessagePosté le: Mer Avr 26, 2006 12:44 pm    Sujet du message: Répondre en citant

serge.wasterlain a écrit:
Vous pensez sérieusement que ce que vous appelez « les très nombreuses choses qui peuvent être envisagées à l'échelle humaine, ou plutôt bénévole je devrai dire » ne sont pas faites par les FD et la plupart des APPMA ! Je pense alors que vous ne connaissez pas bien leur fonctionnement. J’ai 51 ans, je suis affilié à ma FD depuis près de 35 ans. J’ai toujours entendu parler de telle ou telle frayère restaurée, du décolmatage de telle autre, du placement de boîte « VIBER », de rempoissonnements d’alevins à vésicule résorbée… Croyez-vous sérieusement que nos sociétés de pêche ne s’interrogent pas sur l’utilité des rempoissonnements qu’elles font ? !


viens en Creuse serge et tu comprendras ...... Twisted Evil
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