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Romain_07

Inscrit le: 04 Mar 2009 Messages: 1581 Localisation: Ardèche Sud Groupes d'utilisateurs:
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Posté le: Lun Jan 12, 2009 7:59 pm Sujet du message: frayères a bec en fleuve yoyo |
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Voilà la petite idée qui me trote dans la tête depuis quelques temps.
Comme le Rhône fait pas mal de yoyo pendant l'hiver et le printemps au point d'assècher la fraie du bec ou de noyer les jeunes cygnes, je vais proposer la création de frayère de substitution et même complémentaire (si le Rhône reste haut).
Ce serait des branches de saules plantées en biais dans les sédiments pour faire des épis de 2 ou 3 mètres de long, parallèles, espacés d'1 mètre environ.
Le but est de planter des boutures de saule quand l'eau est basse avec une partie aérienne assez importante en prévision des eaux hautes.
Les racines qui vont se développer sous l'eau sont un bon support de ponte pour les becs mais aussi pour les poissons blancs.
Ce type de frayère existe déjà, mais seulement quand le Rhône est haut et noie les buissons de berge, donc le but c'est d'en avoir quand le Rhône est bas, en plus ça sera de superbes postes à black bass en été
Seul inconvénient : il faudrait quand même recéper les saules de temps en temps pour éviter qu'ils offrent une prise trop importante au courant.
Pour limiter la casse, ces frayères seront en intérieur de courbe, qui en plus sont les plus ensoleillées
Des avis ? _________________ Romain
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Alias Chevesneman |
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MathieuR
Inscrit le: 02 Jan 2008 Messages: 42 Localisation: Alsace, Vosges Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Lun Jan 12, 2009 8:25 pm Sujet du message: |
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Salut,
En effet la création de frayères doit prendre en compte les aléas de débit.
Tu dis que ça existe déja, mais dans la description que tu fais, n'y a t'il pas un risque que les saules retiennent les sédiments dans la courbe (effet peigne) et que la courbe se comble (au pire s'envase même) ?
Deuxième inconvénient, les saules, ça pousse très vite (même très très vite selon l'espèce) et ça bouture très vite aussi. Le risque avec ça, c'est encore que dans un entretien fréquent, on aura plus une foret qu'une frayère ;-)
Et enfin, les saules, bien qu'affectionnant l'eau, ne peuvent rester immergés que quelques jours (quelques mois selon espèce) après quoi ils meurent.
Ce genre de frayère est donc possible dans des zones inondées périodiquement, mais pas là où l'eau est toujours présente.
A voir donc pour privilégier d'autre essences... et pourquoi pas des hydrophiles herbacées ?
A réfléchir, en tout cas ton idée est bonne !
A+
Mathieu |
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loutre47

Inscrit le: 13 Nov 2006 Messages: 1000 Localisation: lot et garonne Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Lun Jan 12, 2009 8:28 pm Sujet du message: |
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L'utilisation du saule(enfin ça dépend des variétés) est une valeure sure en technique végétale d'aménagement de berges et dans ton cas l'action ne peut etre que bénéfique(abri,frayères,sédimentation et végétalisation..)mais si le but premier est frayére à brochet je doutes un peu de l'éfficacité à moins que sur le Rhone ceux ci aient développé la capacité de frayer sur de la racine,le brochet étant particulièrement inféodé aux frayères type "prairie immergée" ce qui explique sa raréfaction contrairement aux autres carnassiers(sandre,perche...) beaucoup moins exigeant sur le substrat de ponte. |
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Romain_07

Inscrit le: 04 Mar 2009 Messages: 1581 Localisation: Ardèche Sud Groupes d'utilisateurs:
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Posté le: Lun Jan 12, 2009 11:14 pm Sujet du message: |
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Sur le Rhône les prairies existe mais l'eau n'y reste pas longtemps, du coup les frayères c'est des saules qui "trempent" dans l'eau, d'où mon idée.
Les racines des frayères existantes dans les lônes retiennent les sédiments mais leur croissance permet d'en conserver des non comblés.
Par contre sur le Rhône c'est bien rincé à chaque fois.
Le principe en épis va justement permettre le rinçage, mais en ralentissant un peu le courant en mettant plusieurs épis parallèle, puis si ça comble et que ça fait une île herbée, tant mieux
Pour la croissance, ce sera du saule pourpre qui resiste bien submergé quelques jours, de toute façon les crues ici ne durent jamais bien longtemps. De toute façon la tête devra toujours sortir de l'eau lors des petites crues.
Pour la taille, j'ai déja embauché les castors, alors pas de risque de voir s'installer une forêt
Je vais faire un essai cette année, puis si ça me satisfait on essayera d'en faire en plus grande échelle sans oublier d'en parler à la CNR... _________________ Romain
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Alias Chevesneman |
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Manu le Grèbe Modérateur

Inscrit le: 20 Mar 2005 Messages: 1908 Localisation: Hte-Vienne (87) Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mar Jan 13, 2009 11:11 am Sujet du message: |
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Idée intéressante, dont je vais étudier la transposition en lac de barrage. Mais il semblerait que dans ces milieux, les saules se soient déjà installés partout où ils le peuvent, c'est à dire au ras de la zone noyée en continue 4 mois au moins par an... _________________ Pensez comme le poisson : pour le prendre, et quand il est pris... |
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Romain_07

Inscrit le: 04 Mar 2009 Messages: 1581 Localisation: Ardèche Sud Groupes d'utilisateurs:
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Posté le: Mar Jan 13, 2009 1:11 pm Sujet du message: |
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En lac, peut être introduire la plante aquatique du type Vallisneria, commune en fleuve et gravières fuviales.
Elle ressemble à la posidonie et à l'avantage de ne pas prendre tout le volume aquatique, elle fait juste une prairie submergée permanente, en plus elle doit être endémique.
On en a sur le Rhône, mais le coup de vidange de l'Isère les a fait disparaitre en majorité l'année dernière  _________________ Romain
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Alias Chevesneman |
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Taborgnaud

Inscrit le: 27 Mar 2005 Messages: 2213 Localisation: Haute Savoie (proximite Geneve) Groupes d'utilisateurs: Aucun
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Posté le: Mar Jan 13, 2009 3:51 pm Sujet du message: |
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Manu le Grèbe a écrit: | Idée intéressante, dont je vais étudier la transposition en lac de barrage. Mais il semblerait que dans ces milieux, les saules se soient déjà installés partout où ils le peuvent, c'est à dire au ras de la zone noyée en continue 4 mois au moins par an... |
Je n'y connais rien dans le dommaine mais constate que sur le bief du Rhone que je frequente, un des plus soumis au marnage, la vegetation se bat deja pour gagner du terrain.
Le probleme c'est que cela ne se fait que par un processus lent, de depot de sediments d'abord dans une zone calme, puis de developpement de vegetation entrainant un plus fort depot, et ainsi de suite.
Au final, ce n'est pas la vegetation qui gagne du terrain sur l'eau, mais la terre elle meme, dont le niveau s'eleve par depot successifs.
Ainsi, des zones que je frequentais il y a plus de 25ans, alors totalement nues et souvent submergees a l'epoque, ne le sont plus que lors de fortes crues, leur "altitude" ayant augmente.
Desormais ces zones sont couvertes d'une vegetation dense et haute, mises regulierement a sec.
Cela forme de superbes frayeres, mais seules les bremes et autres blanchailles, aux cycle de developpement plus court, en beneficient vraiment.
La repros des brocs y est quasi nulle.
Pour le reste, tout n'est que vase ou cailloux...
Vincent. _________________ "Faux pas pousser Papet dans les orties..." |
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